rarement je fus plus heureux, l'instant passe en équilibre juste avant la chute, c'est un moment fragile, le silence avant la tempête, le rire avant les larmes, la légèreté avant l'angoisse, avant avant après, car après est inquiétant, l'atmosphère devient lourde, les volets claquent, coups de tonnerres, pluie, boue, on se noie dans un verre d'eau, ha bon, ce n'était que ça, finalement il ne se passe rien, alors pourquoi ai-je cru que c'était cuit, une impression qui passe mal, l'humain se construit d'impressions en impressions, on ne sait rien, on suppute, on rêve, on tombe devant la réalité bête, c'était donc ça, on part idiotement, pourquoi s'enflammer, tout est liquide, ça ne prend pas, le corps est humide, je flotte dans une barque dans des vagues immenses, à chaque moment je peux sombrer, hé bien non, je passe dans les creux, je surfe tout en haut, chaque heure j’exulte, chaque minute je m'effondre, à quoi bon, si c'est bon, quand c'est bon, allons y, encore une fois, la dernière, l'avant-dernière, qu'en sais-je, je flotte jusqu'au jour