chaque matin est-il le dernier, mais quand doit-on attendre pour savoir si on est dans la principale avenue qui mène nulle part, on est tellement habitué à choisir le meilleur chemin, il faut bien accepter ce qu'on ne veut pas, un jour il est parti, il ne reviendra pas, à quoi ça sert de se prendre les pieds dans le tapis, tout arrive même si on n'a pas fermé le gaz, le choix n'existe pas, on essaye de passer dans un passage qui est déjà encombré par tous ceux qui cherchent le moyen de tromper l'ennui, il n'y a pas d'autre moyen pour s'asseoir et prendre du bon temps, tout cela est acceptable, vers l'instant présent sans angoisser qu'il pourrait se passer autre chose, on ne sait pas ce qui pourrait arriver, alors pourquoi y penser, je me penche juste pour savoir si j'ai bien remonter ma fermeture éclair dans le ciel de mes pensées, comment vais-je pouvoir le faire sans passer pour un exhibitionniste, rien à faire, mes pensées me trahissent, est-ce si voyant que je me promène avec mes envies de caresser autre chose que le trottoir avec mes pieds, ça flotte dans ma tête, j'étais loin, tout à coup ça vient près, que faire, attendre que ça parte, c'est toujours parti, je me dis un jour que ça va rester, c'est une image qui m'obsède, mais je sais que l'équilibre passe par une frustration, comment se libérer sans tout casser et partir plus loin que prévu, de toute façon je ne prévoie rien, comme ça je suis sûr d'arriver là où je devrais être, mais la réalité peut changer rapidement, on était sûr de venir et d'un seul coup on ne vient plus, pourquoi, la réponse n'est pas claire, tout était prévu, sauf que je n'avais pas vu l'essentiel, ce que je suis ne peut pas partir librement, j'ai besoin d'un cercle qui me protège, comme un lion en cage, je me nourris un peu tous les jours, n'attendant pas une liberté qui serait synonyme de mort, je préfère mourir à petit feu, des braises qui allument un peu la pièce, beaucoup d'ombre où évoluent des formes plus ou moins inquiétantes