when is it now

lundi 6 juin 2011

en profondeur, l'être émerge sans avoir l'idée qui manque, une histoire qui passe sans relever le niveau, des jours en descente progressive, aucune tentative de correction de trajectoire, la route est droite et ennuyeuse, il n'y a rien à voir, on attend un croisement, seule possibilité d'avoir un accident, quoiqu'on peut aussi sortir de la route car on s'est endormi au volant, c'est un risque quand on veut trop en faire, la machine craque, la capacité s'effondre, le corps tellement incroyablement souple et déterminé devient une serpillière qui ne sert même pas à laver le sol, c'est dire l'erreur qu'on commet en ne sachant pas s'arrêter de temps en temps, juste histoire de se dégourdir les neurones, il en faut beaucoup pour se concentrer sur les choix à faire, des millions d'atomes se donnent la main pour arriver à un accord massif, et c'est parti pour un tour, à la fin on se repose, l'humain  est fort mais il doit dormir, quelques heures par jour il doit s'allonger et faire le vide pour mettre ensemble toutes les idées qu'il a trouvé pendant la journée, demain on part dans d'autres histoires, il faut que chaque jour on range pour que ce qui arrive ne soit pas mélangé au plus ancien, c'est un travail au quotidien qui baisse avec l'âge, les vieux mélangent tout, le passé, le présent, quand j'avais neuf ans, que mange-t-on aujourd'hui, mon corps est fatigué, je voudrai disparaître pour toujours, une vie passe, on a fait des choses, beaucoup d'inutile, et un jour on est bloqué chez soi parce que le corps est usé, on ne l'a pas entraîné pour qu'il garde de la force, non, on s'est laissé descendre petit à petit et aujourd'hui ça coince

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