when is it now
mercredi 8 juin 2011
si c'est pour ça, je ne comprends pas que je doive encore recommencer, ce n'est pas encore acquis, ce que j'ai fait jusqu'à présent n'existe pas, il faut avancer fermement dans un sens qui apparaît en premier, est-ce le bon, je n'ai pas le temps d'essayer plusieurs façons d'être, celle que je prends me correspond, j'entends les oiseaux, ils chantent sans se demander si demain ils chanteront, l'humain veut être demain alors qu'aujourd'hui n'est pas fermé, je dois ouvrir en grand mon passage, vers cet endroit qu'on appelle le commencement, ici et maintenant, on peut croire qu'il est possible de devenir ce que je suis, que mes rêves se réalisent, que je sois heureux, que je sois impatient de rire, que j'entende tout ce que je peux entendre, que je vois tout ce que je peux voir, que je sente bon, là ça va être difficile, car plus je vis, plus je pue, mon corps sent mauvais de plus en plus, il est loin le temps où je ne sentais rien, à l'époque je n'y pensais pas, c'était normal, aujourd'hui je dois faire attention à ne pas courir, tout de suite la sueur apparaît, elle coule tout le long du corps, attrapant au passage des atomes de saleté, le résultat est odorant, mais ça ne sent pas la rose, ça sent le vieux qui pue, moi qui croyait pouvoir rester jeune, je vais devoir me parfumer et avoir sur moi un flacon prêt à l'emploi, comme au dix-huitième siècle, les nobles ne se lavaient pas, ils se parfumaient, c'est comme ça qu'on les reconnaissait, car tous les autres puaient, je commence à me dire que je suis pauvre
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