when is it now
lundi 6 juin 2011
si le temps était court qu'aurais je fais rapidement, il n'est pas facile de se dire qu'on aurait pu être autrement, c'est déjà assez dur comme ça de faire avec ce qu'on est, sans arrêt équilibrer le pour et le contre, comme un lapin qui ronge sans arrêt ses dents, l'humain réfléchit tout le temps comme si il craignait que son cerveau ne grandisse en hauteur, mais il n'y a aucun risque, les pensées sont en général ridiculement insignifiantes, on ne pense souvent qu'à ce qu'on va manger, aux horaires des trains, au beau père qui va mourir, alors là je m'arrête, cette pensée est profonde, que veut dire le mot mort, ce n'est pas le même que plaisir, la mort c'est le passage qu'on devrait attendre avec joie mais que notre société moderne a rejeté au plus loin et quand malheureusement ça arrive on pleure de joie parce que les vivants sont autour de la tombe, quand il pleut, ils ouvrent les parapluies, quel plaisir d'appuyer sur le petit bouton qui actionne l'ouverture du parapluie, c'est un petit geste mais le jour de l'enterrement, tous ces gestes prennent une importance capitale, en effet le corps humain est une machine complexe, le cerveau envoie des commandes aux membres, on peut faire l'essai, je veux faire bouger mes orteils, bien, la mort c'est la fin des petits gestes, le corps est immobile, si on le voit bouger c'est que le vent soulève sa cravate, autrement plus de souffle, plus de mots pour dire des conneries, c'est ça le plus drôle, bien souvent la vie ne sert qu'à engueuler les autres, ensuite on meurt et tout ce qu'on retient de la personne, c'est rien, un grand vide, car tout ce qu'elle a pu dire de méchant disparaît, on ne garde à l'esprit qu'un corps qui ne viendra jamais plus sonner à la porte
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