dans l'avenir je vois rien d'autre que le brouillard d'un matin d'hiver où je ne veux rien faire, c'est comme ça que je vois la vie, une succession qui se passe bien, plein d'argent pour se faire des dents neuves, après on sourit sans se cacher mais rapidement on s'en lasse, quoi de mieux que de vivre caché, c'était mieux avant mais maintenant on peut toujours rester au plus près de ce que je veux être, une petite expérience qui se déroule tous les jours, on se demande pourquoi il faut toujours être conscient, un moment après l'autre on tient la corde, il ne faut pas la lâcher, autrement on devient fou, il est tellement facile de perdre le fil, on ne sait même plus qu'il existe, alors pour rester éveillé, je regarde devant moi de peur de sentir derrière moi une présence menaçante, mais je ne me retourne jamais, ce qui est derrière moi est fini, c'est mort, alors ce que j'entends derrière moi ne me concerne pas, j'étais en alerte, je suis près, si près que ça m'étonne, comment s'éloigner pour voir la vie de loin, comme si ça n'existait pas, du cinéma à l'autre bout du monde, rien d'important, on se balance d'un jour à l'autre, pourquoi toujours s'inquiéter de ce qui va arriver, c'était bien, c'était nul, c'est trop tard, il fallait faire d'autres choix, maintenant on construit pour maintenant, il n'y a pas d'autre place, ceux qui croient que le passé est intéressant sont nostalgiques, le présent est tellement fort qu'il écrase tous les sentiment et fait de la bouillie, on n'y peut rien et si on est dans l'œil du cyclone, c'est foutu