il était bien dans ce fauteuil mais il savait qu'il fallait partir alors il prit la décision de se lever, ensuite il partit, mais quand le grand homme arriva, il ne se passa rien, vers midi, j'ai eu faim et je suis allé manger, un moment de paix avant de retourner boire du vin, toute l'après-midi j'ai du boire pour oublier, j'étais heureux et me voilà malheureux, à quoi ça tient le bonheur, à un cheveux près, et puis je me suis fait un goûter avec de la confiture, vers le soir j'ai compris que ce n'était pas la peine d'oublier, je me souvenais de tout, je vais vivre avec ce que je sais, ça ne me rendra pas pessimiste, je crois toujours au bonheur, la vie est généreuse, il faut s'attendre au bonheur, chaque jour qui passe est porteur de ce projet, si je crois, j'aurai de la chance, au moins jusqu'à ma mort, ensuite ce n'est plus mon histoire, je sais maintenant que je peux rester comme je suis pendant longtemps, ce n'est pas le résultat d'un calcul compliqué, j'ai simplement comparé la vie à la mort, et je me suis dit, tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir, alors allons-y, droit devant, aimons, vivons, soyons, de l'élan, de la vivacité, du mordant, je suis prêt, j'ai envi, même si je suis le seul, ce que j'apprends mon cerveau l'enregistre, je le garde et je m'en sers, c'est un travail très simple, j'attends que ça passe, au bout d'un moment, je retrouve le présent, j'analyse et je comprends ce qui s'est passé, tout et rien sont ensemble, ils rient, ils s'apprécient, ils ont en commun une frontière, car vers le tout est proche de vers le rien, il suffit de se retourner pour s'apercevoir que ce qu'on croyait vrai est vrai, et inversement, j'en conclus que la vie est belle à condition de manger de l'ail une fois par semaine, et surtout de ne pas oublier que demain on est dimanche, je ne sais plus pourquoi mais ce n'est pas grave, l'essentiel c'est de se voir demain, après j'irai seul pour apprécier à sa juste valeur le moment que nous avons vécu ensemble,