j'allais dire que je suis prêt mais au dernier moment j'ai renoncé car il me manquait une envie forte, le problème c'est qu'on ne sait pas ce qu'on veut, on voudrait beaucoup de chose mais il est difficile de se dire qu'une seule chose compte, c'est un projet qui s'ancre dans le passé et qui se projette dans l'avenir avec au milieu la bouée du présent qui permet de ne pas s'enfoncer dans la misère démoralisante, je reste juste au-dessus de la perte de confiance, une tentative qui me place en équilibre, autour de moi se passent des choses, je les maintiens à distance pour qu'elles ne me défoncent pas, pour le moment j'y arrive, mais je vois arriver des moments plus difficiles, la vie avance vers la difficulté, chaque jour est une occasion ratée, on espère que demain ça va réussir, et à chaque fois qu'on est déçu on se tasse un peu, ce n'est pas visible mais ça compte dans la vision de l'avenir, vais-je pouvoir maîtriser la furie des passions jusqu'à ma mort, je suis optimiste, je ne sais pas pourquoi, puis-je devenir pessimiste, je ne le crois pas, ce qui se trouve au plus profond de l'humain ne change pas, ou alors il faut être malade de la tête, mais dans ce cas on n'est plus soi-même, la maladie change l'humain, elle transforme des cellules, elle change le plan initial, voilà comment je me règle chaque matin, je pense à moi, qui suis-je, où vais-je, je passe un petit temps à regarder par la fenêtre, du ciel bleu, espérance, c'est l'automne, peu à peu il va faire froid et moi, que vais-je devenir, il faudrait que je sois plus lent, si je veux aller au plus près de ce que je suis, je dois patiemment avancer dans la connaissance des éléments de base de l'humain, on a tous une organisation identique, elle crée l'énergie, elle fait circuler le sang, elle parle aux organes, aujourd'hui c'est facile, rien à faire, tout est calé dans un vision heureuse, à mon âge je n'ai pas de problème