que faire d'autre, si j'ai déjà tout fait il me semble que ce qui reste est un peu de la folie, car comment faire pour savoir ce qui se passe si on arrête tout, et qu'on se met en service pour la reine quoique je ne sois pas royaliste pour un sou, je suis républicain au moins depuis qu'on a coupé la tête au roi, ce fut ce que je pense doit être fait, car le roi a tort, ce n'est pas un homme qu'on nomme qui peut diriger un pays, il faut que ce soit un homme qui a le courage de passer toutes les épreuves et de voir que tout est faux, et malgré ça sa conviction est tellement grande que tout est possible, alors je ne fais aucun plan, je me contente de vivre heureux et d'entasser dans un coin toutes les images qui m'ont traversé la tête depuis que je fais ce que je veux, mais avant d'aller plus loin j'aimerai dire un mot de ce qui se passe quand on est pas dans la lutte, ce qui arrive malheureusement à tous ceux qui abandonnent pour se réfugier dans le quotidien stable, mais la vie c'est tout sauf ça, la vie est bruyante, aveugle, lourde, malaise, atrocité, voyeur, sale, merde, alors pour essayer de passer entre les lignes, il faut se mettre en apaisement, c'est un exercice qui suppose qu'on soit prêt à le faire, car c'est très décourageant, au moins au début, car après c'est autre chose, mais ça il faut attendre pour le vivre, c'est toujours comme ça au début on fait tout pour vous décourager, on vous méprise, on vous hait, et ensuite quand c'est fini, on vient pour voir ce que c'est parce ce que ce n'est plus dangereux, voilà pour dire ce qui va arriver, mais bien sûr il faut être sensible, savoir ce que ça veut dire, ne pas hésiter à perdre ce qui peut aller, et voir que ce qui pourrait le faire, et dans une autre dimension ce n'est pas ce qu'on veut mais la réalité qui découvre peu à peu ce qui se place en direct sur le mur d'en face, quand tout est descendu et qu'il ne reste qu'une toute petite vue sur le parc, mais avant de fermer toute éventualité, il faut bien voir que ce n'est pas une partie de plaisir, au contraire, c'est une forme de sens interdit, quelque chose qui ne passe pas, car le mur est haut, on ne peut pas le dépasser la première fois, il faut revenir souvent pour tenter de croire que le passage est accessible, un peu de patience, de courage, de paille, et dans un temps incertain il y a un mouvement qui s'avance pour décider que tout est fait