dans la mesure

dans la mesure il y a autre chose, cette façon d'être aimable, comme si on pouvait faire deux trois pas sans avoir la même chance de croiser quelqu'un qu'on connait mais à Paris on ne peut pas être sûr de faire deux fois la même chose, car tout attrape tout court tout cuit, tout fait et dans la même heure tout change car dans une grande ville il y a peu d'occasion de prendre ce qui est possible, on est vite fait pris dans le flot, ça ne peut pas être dans une suite, c'est cassé au départ, alors pourquoi faire ce qu'on peut, il y a une marge dans l'attente, on est capable de comprendre mais que se passe-t-il, il manque une pièce, c'est la base de la vie, quand on est capable de prendre le temps dans la main, est de la saison belle arriver à peindre le sentiment, ce croisement des gens, un peu dans la bouche, un peu dans les pieds, beaucoup dans le sexe, une envie d'échanges, ça prend, ça laisse, ça monte à un haut niveau, ça ne descend jamais, pas le temps, pas l'espace pas le choix, tout est fait, dans une caisse on y met ce qui ne va pas, c'était plein, ça se vide, car à mesure que nous vivons ensemble, tous les problèmes disparaissent, ou sont-ils stockés ailleurs pour qu'un jour de fin ils réapparaissent pour mettre un terme à une union sacrée qui ne peut plus correspondre à l'évolution de la vie, quand tout est changé par rapport au début, ce n'est plus la même situation, on a pu jusque là à faire face, mais la terre a tourné, un quart suffit pour se voir différents, et là c'est le miracle, ça redémarre, pour que tout soit fait on est bien, ensemble pour encore 20 ans, une juste occasion de passer mais voilà que je sais ce que sait, c'est pour ça que j'ai pris un pari, celui de vivre libre dans l'échange, ce n'est pas le plus facile, il faut se déplacer, prendre de l'assurance, être sûr des couloirs qui mènent au cœur, pour en faire sa maison, un foyer qu'on cherche, qu'on trouve, qu'on sait mettre en avant pour que l'équilibre soit entier, mais avant de pouvoir vivre heureux il faut se mettre à faire autre chose de mal qui compense le bonheur, ce n'est pas dangereux, c'est un geste ridicule qui passe depuis le bas jusqu'en haut pour bien montrer que le temps est derrière