when is it now
vendredi 29 mai 2009
dans un certain sens je suis occupé, mais dans l'autre je ne suis rien, tant pis je me fais une raison que le nouveau n'est pas encore là et que l'ancien demeure bien ancré, c'est toujours le même problème, l'ordre établi est bien structuré, pour le bousculer il ne faut pas y aller par la force, mais foncer dans la farce, style dinde farcie, ou Noël au balcon, sauce béarnaise et andouille de vire, volte la saison des pluies de Cherbourg en cas de parapluie, mais tout ça m'importe peu, je suis sur ma route pour aller loin, alors pas de bagage, le coffre est vide pour ne pas alerter les douaniers, je le laisse ouvert façon décapotable par l'arrière, c'est bien mais dans les bouchons on respire les odeurs d'essence, le capot quand même c'est bien, on se sent protégé comme chez soi, manque plus que la télé et les pantoufles, mais pour conduire ça va pas, il n'y a qu'un lieu où on est comme chez soi, il faut une clé pour y accéder et ce n'est pas sur une colline, la vie c'est pas une chanson qui dure deux minutes, la vie c'est d'abord des responsabilités, des choix mûrement réfléchis, une vie de couple équilibrée, au moins un enfant qui grandit trop vite, c'est un minimum mais on n'est pas forcé de coller à l'image, de toute façon on est seul, pas moyen d'y échapper, les gens qu'on voit tous les jours, on s'habitue à eux, alors l'amour l-dedans, où est-il, dans les matins toujours les mêmes, dans les soirs toujours les mêmes, dans les week-ends toujours les mêmes, et bien non, l'amour est au-dessus de nous, il nous regarde d'en haut, gentiment, il n'intervient jamais, alors à quoi sert-il, à rien, ça veut dire tout, dans le langage humain quand on dit tout ça veut dire, grosse bagnole, gros salaire, vacances au Bahamas, pas grand chose en fait, mais rien, ça veut dire regard, tendresse, ouverture, ouah!
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