when is it now
mardi 26 mai 2009
une prairie verte entourée par des troncs marrons, une histoire de princesse écoutant les oiseaux, voilà tout ce qui me reste de ma jeunesse, tout le reste à la benne, à chaque jour qui passe, des tonnes de regards, d'émotions, de gestes, s'accumulent et poussent vers le fond les tendres images de mon enfance, il paraît qu'à un certain âge on renverse la machine et tout ce qui est au fond arrive à la surface, c'est le moment d'écrire ses mémoires au risque de se déconnecter du présent, difficile de faire le va et viens entre hier et aujourd'hui, d'ailleurs les gens du plus bel âge de la vie ont un quotidien trop occupé pour tendre la cou vers leur passé, la vie avant tout, dans un présent ébouriffant les heures s'entrechoquent dans un tumulte de pressions contradictoires, comment caser une recherche tranquille de ce qui a bousculé 60 ans auparavant, aujourd'hui brûle de mille feux, ça devient même virtuel, on est loin des négatifs qu'on développait dans sa salle de bain, aujourd'hui l'ordinateur à l'ambition de faire aussi bien que l'humain, mais pourra-t-il un jour chausser ses pantoufles quand dehors le vent de l'automne balaye les rues sombres, je commence à être nostalgique quand je vois l'évolution technique tournée vers la satisfaction de besoins superficiels qui nous encombrent le cerveau comme des araignées tendant leurs filets, seront nous les victimes des machines, ne sommes nous pas déjà pris au piège des téléphones portables, des lecteurs dvd dans les voitures et des ordinateurs qui se connectent sur internet par les ondes, sans interruption, chez soi et partout ailleurs, on a la possibilité d'être activé, où est l'errance le nez au vent, l'oubli de soi, l'anonymat dans la foule sans appareil qui brouille le cerveau
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