when is it now
lundi 4 mai 2009
l'avenir est un mot, quoi d'autre, une couillonnade, qui l'a déjà vu, on en parle librement, pas d'interdiction, pas d'illégalité, tout normale, autoroute quatre voies sans radar, on se prend le pied dans l'accélérateur et c'est le carton, avenir a parlé, mais trop tard, c'est toujours trop tard, parce que le présent c'est jusqu'à la dernière seconde de ce qui m'arrive, je résume un animal sachant brouter ne peut galoper en même temps, j'en conclus l'impossibilité d'aller plus loin que le point, c'est pour cette raison que je ne mets jamais de point, c'est mon point d'honneur, et mon point dans la gueule si ça continue, quoi ça, tout ce que vous me dites, c'est trop nul, ha bon, on s'était pas rendu compte, maintenant vous êtes avertis, qu'est ce qu'on dit maintenant alors, on dit plus rien, c'est mieux comme ça, le silence de la mer, le silence est roi, mais le bruit du vent, j'aime pas le vent qui souffle sur la plaine, je préfère être dans ma chambre à regarder le mur en face de moi quand je suis assis dans mon canapé, ça peut durer une soirée, après je vais me coucher, le lendemain matin, je vérifie au réveil si le mur a changé, à première vue rien d'anormal, mais en regardant de plus près, j'ai vu des larmes qui coulaient, ou plutôt qui avaient coulé, elles étaient sèches maintenant, pourtant je ne me souviens pas avoir pleuré hier soir, est-ce le mur qui pleure, alors quand je le regarde il en déduit des pensées tristes, j'ai donc des pensées tristes, moi, mais je ne pense à rien, ha d'accord, je comprends, rien veut dire triste alors que tout veut dire, il veut dire, ça suffit non, pas la peine d'en rajouter, une cuillère pleine à moitié, le sourire aux lèvres, le bonheur accessible, c'est pour ça que je me bats, un moment qui passe en vaut dix mille qui stagnent, vive moi, non, vive la vie, l'instant merveilleux, le vrai à portée de main, l'envie sur la bouche, le pied alerte, et puis quoi encore, la tête en feu, tous ces corps vides que je croise, qui sont-ils, où vont-ils, à la messe, aux courses, ils tournent à droite, et moi à gauche, tant pis ce fut un moment merveilleux, un échange dans le silence, côte à côte, respirant notre odeur sans pouvoir rien décrypter, on n'est pas des animaux à se renifler le derrière comme si c'était une carte d'identité, les humains peuvent penser à l'autre à côté d'eux sans que celui-ci s'en aperçoive, la pensée s'envole, incontrôlable, elle ne va pas où je veux, a-t-elle rencontré une copine, je n'y pense pas longtemps, une autre pensée jaillit de mon cerveau, je ne m'ennuie pas,
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