when is it now
lundi 18 mai 2009
ralentissement de la vitesse de croisière, arrêt au port, destination finale, ressources épuisées, plus rien à faire, pour une fois c'est la bonne, mais non on l'a virée la semaine dernière, je ne parle pas d'elle, mais de la survenue de la première phase de désenchantement, quand tout est acquis, plus rien d'autre à espérer, la joie est devant nous désormais, pas la joie humaine, quelque chose de différent, mais comment la décrire, on en rit c'est tout, qu'attendre d'autre qui puisse correspondre à la manière de croire dans la venue de l'histoire, celle qu'on raconte aux enfants, et celles qu'on se racontent quand on est adulte, des chapelets d'idioties qui vont du cerveau au bistro, des litres pour pisser de la jalousie, de la haine au quotidien, des histoires, juste pour ne pas s'ennuyer, toutes ces heures où il ne se passe rien, que faire si ce n'est dire du mal, générations après générations, c'est la même histoire qui passe des bambins aux pépés et mémés, et on tourne la manivelle des coups tordus, de la franchise écorchée, du mensonge, la vérité nous attend après la mort, là on saura tout ce qu'on aurait pu faire et puis après tout ce qu'on aurait dû ne pas faire, mais comme y avait pas de notice, même pas en chinois, pas de choix à faire, tout est possible, on peut être cohérent dans bien des directions, alors comment choisir la bonne, qu'on a virée la semaine dernière
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