when is it now
jeudi 12 novembre 2009
c'est comme ça qu'on peut commencer à savoir où se trouve le début de l'oubli, plus rien n'existe, table rase, plus de reste de la fête, le présent écrase tout, on peine à retrouver les constructions d'avant, la folie passe par là, nous étions heureux, je ne me rappelle pas cette époque, tout s'est effacé depuis que je suis ici, comment me repérer, tout est pareil, je n'avance pas, je ne recule pas, je suis immobile en regardant le mur que je ne connais pas, il ne me rappelle aucun souvenir, moi-même je suis neutre, je vois devant moi pour la première fois, pourtant je ne suis pas né d'hier, mais c'est comme si j'étais mort dans ma vie d'avant, j'ai du subir un choc sur la tête, mais ça ne me dérange pas, je n'ai plus d'émotion ni pour moi ni pour les autres, j'ai du atteindre un sommet et quand je suis passé de l'autre côté, j'ai basculé juste après une naissance, il faut naître pour commencer, quand on vit depuis longtemps on emmagasine des tas de situations contradictoires, le cerveau fait la liaison pour en sortir une vision acceptable, mais ça demande un effort considérable, une grande partie de l'énergie est prise par ces calculs, il ne reste pas grand chose pour le corps, alors on vieillit, on perd de l'autonomie, la lassitude prend position, à quoi bon, la vie n'est qu'un bout qui se termine, le grand saut explique tout
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