when is it now
mardi 10 novembre 2009
ça ne dépend que de moi, les astres ont leurs problèmes, ça tourne bien quand même, pas besoin de remonter la machine, tout le monde avance en même temps, sauf ceux qui dorment quand on est en train de manger, décalage horaire oblige, six heures en moins, ça change la vie, mais à part ça, rien d'autre, des humains comme vous et moi, ou plutôt comme eux, car moi c'est moi, je prétend être le seul à être moi, personne d'autre peut incarner avec autant de justesse ce personnage insipide et laborieux qui avance lentement dans la simplification des pensées, pas la peine de réfléchir, ça ne sert à rien, il faut commencer ce qui finit, sans se demander à quoi ça sert, il n'y a rien qui serve vraiment, si un jour on trouvait la recette du bonheur, alors là c'est la révolution, tout le monde est heureux, sur la terre entière, la misère disparait, la violence aussi, car on sait bien que ce sont des gens malheureux qui veulent écraser des gens malheureux, le malheur est grand, il ne cesse de grandir alors que le progrès promet de ne plus être comme avant, comment on est après avec un téléphone portable et un écran plat, pas plus de bonheur qu'avant, les siècles passent et l'humain est toujours prêt à trahir pour de l'argent, aucune évolution, l'amour est possible mais rarement au centre des relations, on préfère attendre que ça passe plutôt que de s'engager dans une lutte farouche pour ne laisser personne sur le bord de l'espérance
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