l'automne des idées me gagne peu à peu, il est loin le temps du courage idiot, aujourd'hui je fais attention où je mets les pieds, plus de sortie nocturne, l'aventure se fait plus à l'intérieur au risque de me détacher du monde vivant, ^être un exemplaire de papillon qu'on enferme derrière une vitrine à l'abri de la poussière et du temps, c'est ce que je me souhaite, je sais bien que je ne suis pas immortel et j'espère un jour pouvoir regarder le monde l'œil mort et l'esprit vide, plus d'émotions qui viennent interrompre la vision, tous ce moments du passé qui surgissent alors qu'on n'a rien demandé, on ne maitrise pas grand chose de sa vie, on a l'impression de pouvoir avancer mais en réalité tout se joue dans l'ombre, comme des marionnettes on s'agite pour aller à droite ou à gauche, les plus intelligents devinent quel est le meilleur chemin pour aller plus vite que les autres, en même temps ils bouchent les sorties principales, du coup les moins chanceux ne peuvent pas avancer, miséricorde, la misère à la corde qui pend devant soi, mais l'espérance promet de passer vers l'avant, oublier que le temps ne joue pas en ma faveur, l'instant bascule dans la facilité, je suis vivant, combien sont morts sans se féliciter de vaincre l'amertume, c'est une raison d'être heureux, sans même avoir de satisfactions immédiates, la pensée constructive permet d'établir un plan léger d'inaction, si je suis je serai, les jours passent, les années passent, les décennies passent, les siècles ne passent pas,