il était une fois l'histoire d'un oiseau qui se prenait pour un chien, un jour qu'il aboyait dans le jardin un chat passa près de lui et lui dit, monsieur vous voilà bien pourvu en plumes, mais l'histoire s'arrête là par manque d'envie de se convaincre que d'autres seraient intéressé par cette histoire, je ne veux pas que les autres soient intéressés par ce que j'écris, ce que je veux c'est être et le dire, ensuite on peut toujours discuter du pour et du contre mais dans l'ensemble je suis content, en effet depuis des années je cherche le rythme, et voilà que par hasard il m'est venu l'envie de passer par là, je veux dire quelque chose mais ça bloque quelque part, comment savoir où et comment, quand et pourquoi, j'établis mon camp de base, il me reste toute la montagne à gravir, mais est-ce que j'ai vraiment envie d'aller à là-haut, pour avoir froid et en plus j'ai le vertige, on est bien ici, l'herbe est verte et on est sûr de ne pas avoir sa photo dans le journal, qui se souvient de ceux qui sont restés dans l'ombre fraîche des matins qui se répètent pendant des années, rien ne se passe, le temps est un compagnon, il est avec moi en silence, il ne sourit jamais, toujours penché en avant comme si il allait courir, mais il s'arrête dans son élan, jamais il ne ralentit, jamais il n'accélère, il est là, toujours prête à servir, si on le veut