when is it now

mercredi 11 mai 2011

allure moyenne, côte légère, tournants faibles, j'avance prudemment en me demandant sans cesse si c'est l'heure de partir, j'attends sans attendre sachant que tout arrive, mais j'ai appris depuis que j'ai quarante ans que l'envie se pousse pour devenir un besoin qui vient tous les jours demander à travailler, chaque jour passe comme une hotte où je mets tous mes projets, je ne vis plus à vide coupé par les repas, le flottement se réduit, il est évident de vouloir que le passage d'ici à maintenant soit aussi court que possible, ça demande de la concentration dans la durée, il y en a beaucoup qui abandonnent en chemin, car ça n'avance pas vite et aussi parce qu'ils voient qu'après ce n'est pas formidable, autant rester dans son coin avec un petit bonheur, pour ceux qui continuent on promet une désillusion à la hauteur des rêves, car dans la vie soit tu passes sans rien dire et on ne te voit pas, soit tu l'ouvres et on t'en veut par jalousie car combien voudrait le dire mais ne se sont pas préparés pour le faire

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