when is it now

samedi 7 mai 2011

si j'avais eu de la chance, serais-je au même endroit, je me souhaite d'y arriver et j'ai déjà accompli un bout de chemin, depuis le départ j'ai parcouru au moins un mètre, ce fut assez vite fait, le temps de me lever dix mille fois,  angoisse au réveil, où suis-je, dans ma chambre, dans quelle ville, à quelle date, mercredi, non c'était hier, jeudi, c'est avant vendredi, c'est donc ça, j'ai déjà vécu trois jours depuis dimanche dernier, ça passe trop vite, on a à peine le temps de faire et défaire, tout de suite il faut se coucher, en avant les jours, rapidement les semaines passent, les mois, les années, les décennies, une vie entière au feu, poussière céleste, oubli de ce qu'on fut, il ne reste qu'une image jaunie, on ne sait plus quelles furent ses idées, ses émotions,  ses doutes, ses projets, tout est parti avec elle, place aux jeunes qui vont recommencer à y croire, chaque génération apporte sa pierre pour construire une maison communautaire qui va finir en cliché, les anglais sont fair play, les français sont querelleurs, les américains sont cow-boys, mais l'humain ne change pas, il a toujours peur de l'inconnu comme il y a dix mille ans

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