aube éternelle je viens vers toi sans frémir, je sais que je dois aller là, un jour ce que je suis n'existera que dans le souvenir de ceux qui m'ont aimé, les autres ne m'ont pas connu, ça ne fait pas beaucoup de monde, mais ce n'est pas grave, enfin je vais savoir pourquoi je suis né, c'est une question qui passe souvent devant moi, je ne sais pas quoi répondre, je chercher mais je ne comprends pas le sens de cette question, est ce une réalité ou un rêve, je suis en train de penser, c'est réel, mais mes pensées s'envolent dans l'inconnu de mon être, je ne me connais pas, je ne connais personne, j'avance sans rien comprendre, aurais-je du prendre à droite, il est trop tard, j'aurai pu le faire mais l'idée était absente, j'ai du continuer ce que je faisais avec la certitude que j'allais pouvoir continuer, voilà ce que je fais, j'essaye de le faire, ensuite je réfléchis, j'essaye de passer par là, mais la porte est fermée, alors j'attends et puis je pars, je ne peux pas perdre trop de temps, chaque heure passe, il faut avoir un résultat, comment pourrait-on vivre sans avancer, ou plutôt sans avoir l'impression d'avancer, car les humains sont subjectifs, leurs peurs sont enfantines, leurs joies deviennent violentes, on grandit, on se perd, on est, où est-on, on devrait avoir chacun une place, mais plus le temps passe et plus ça devient compliqué, les relations deviennent creuses, le vide s'installe, on se prépare au passage, il arrive,