when is it now
mardi 6 septembre 2011
comment dire que je suis là, une personne qui sait comment faire pour vivre tous les jours avec une idée fixe, c'est presque inhumain, car l'humain est mobile, il ne s'arrête jamais, toujours à penser n'importe quoi, il n'y a pas de plan, quand on rencontre quelqu'un on se rassemble pour formuler une réponse cohérente alors qu'une minute avant on se parlait à soi-même en se disant, quoi tu parles, pour le, mais la cour, cour, faire, le par, li, li, mot, sans, gloire, une, voiture, blanche, merle, merde, j'ai oublié de fermer la fenêtre, va-t-il pleuvoir, la pluie, les arbres, l'automne, les feuilles qui tombent, ha bonjour monsieur, oui, j'ai vu qu'ils avaient fait un trou, sûrement pour les canalisations, oui, au revoir, trou, passion, faire, le, le, zut, j'ai oublié ce que je voulais dire, tant pis je passe à la boulangerie pour acheter du pain, ensuite je vais rentrer chez moi, personne ne m'attend, je vis seul, je n'ai jamais voulu accepter quelqu'un dans mon intimité, j'ai toujours préféré vivre seul, je fais ce que je veux, je ne suis pas embêté par des relations stériles qui n'amènent à rien, quand on est tout seul on peut développer un raisonnement sans être contredit, le problème c'est quand on reçoit un coup de téléphone, on était bien tout seul, et voilà qu'on me coupe, je suis sec, vous m'énervez avec vos histoires, j'en ai assez d'entendre la même chose, je ne vous dis pas à bientôt, je raccroche, je suis content d'avoir dit ce qu'il y avait à dire, mais après je me rends compte que je suis seul et de plus en plus seul, mais c'est trop tard, il y a des mots qui ne se pardonne pas, ensuite c'est cassé
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire