Ce qui semble éternel c'est l'envie de
vivre au centre d'une situation complexe, car ici c'est fait mais
depuis un certain temps c'est immense, alors je fais un pas, un seul
car je ne sais où je vais, et je tombe tout de suite sur un problème
ancien, ça fait des années que je n'attends rien de la vie, tout
s'éffondre quand j'essaye quelque chose de nouveau et avant même de
comprendre ce qui se passe c'est déjà perdu, alors je me demande ce
que je peux faire dans cette vie, je cherche quelque chose de stable,
de tranquille, que je puisse vivre sans me demander à chaque fois si
c'est la bonne, c'est fatiguant à la fin, n'ai-je pas le droit
d'espérer vivre tranquillement, faut-il que je lutte sans arrêt
pour m'approcher un jour du destin, ce qui touche en premier n'est-ce
pas l'envie, ce qui pousse, ce qui éternue dans le silence, mais
pourquoi faire, pourquoi vouloir, tout n'est-il pas déjà fermé
depuis longtemps, ou alors il faut monter, c'est ça, monter je ne
sais où, mais ce n'est pas grave c'est juste un moyen après tout
j'ai le temps, qu'est ce qui me presse, tout est là à attendre,
mais moi je suis seul dans cette histoire, ce n'est pas ue plainte,
c'est une constatation, quelque chose que je peux prendre, que je
peux tourner sur elle-même, et ça aussi c'est possible, car depuis
maintenant je sais quoi faire, c'est venu d'un seul coup sans
prévenir, ce que je sais maintenant c'est là et je vais me prendre
un sacré grand carton pour essayer de m'asseoir dessus, car depuis
des années mon corps a grossi, pas jusqu'à devenir moyen, mais
quand j'y pense je suis satisfait car ici c'est sûr, ça ne bouge
pas, on éteint la lumière sans avoir peur qu'un tigre fasse
irruption, mais voilà que ça aussi c'est compris dans le prix,
c'est juste une histoire de rien, mais en accumulant les mots, on
peut peut-être atteindre la lune, à moins que ça ne parte dans
l'autre sens vers la Nouvelle Zélande, c'est de l'autre côté de la
France, mais on est obligé de faire le tour, on ne peut pas passer
tout droit, car au centre de la Terre c'est un feu bouillant, donc
pour revenir à hier, tout était prêt depuis longtemps, mais là je
dois m'arrêter car quelque chose me passe par la tête, ah !
Oui bien sûr j'avais oublié de prendre la clé pour ouvrir la
porte, c'est quand même plus facile d'ouvrir la porte avec une clé,
alors pourquoi est-ce que j'oublie la clé, je ne suis pas un
magicien qui fait disparaître un lapin, je suis juste un humain
cherchant la combinaison qui va ouvrir le coffre du cœur ce qui
n'est pas une mince affaire, ça demande du temps un peu d'argent et
aussi de l'astuce pour faire croire qu'on navigue en eau douce, si
douce que ça ne fait pas illusion, tout est clair maintenant, je
pars, car j'ai une opinion définitive, tout ça ne vaut rien, tu ne
peux mêm pas te lever, tu n'es qu'une larve uniquement capable de
prendre appui sur la cheminée, j'attendais autre chose d'une
relation épanouissante, alors salut et je m'en vais, fièrement car
je ne sais où je vais, tout est neutre, tout s'en va, alors que dans
la rue c'est un lieu froid surtout en hiver, quelle idée de partir
maintenant, j'aurais pu attendre le printemps, mais je ne vais quand
même revenir maintenant, de quoi j'aurai l'air, mais quand le froid
me prend par surprise, je suis complètement destabilisé, il me faut
un réconfort et je reviens dans l'amour, c'est ça l'amour, ça
monte et ça descend, il ne faut pas être pressé, ça met du temps
à se mettre à l'unisson, alors pour ne pas s'enrhumer il n'y a
qu'une solution, aimer l'autre jusqu'à la mort, un programme court
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire