Un jour je me suis dit et pourquoi je
ne ferai pas un tour aussi loin que possible c'est à dire dans un
coin qui me plait, mais comme je ne sais pas très bien pourquoi je
ferai ça je reste immobile et j'attends que ça passe, ça devrait
bouger un jour, mais je ne sais pas lequel alors je préfère ne pas
choisir, comme ça au moins je ne me tromperais pas et tout ce que je
peux faire est tellement insignifiant que je n'hésite pas à me
rendre compte que la lampe est allumée sans raison alors je
m'approche sans inquiétude quand je vois surgir un éléphant, alors
que je ne suis pas en Afrique mais dans mon appartement à Paris, je
regarde la bouteille de Whisky qui est posée sur la table et qui
n'est plus que l'ombre de la nuit agitée que j'ai traversé en
agitant les bras tellement je n'avais pas envie d'être heureux, ça
m'arrive de temps en temps quand j'ai l'impression de faire du
sur-place, je rest fixé à la même place depuis tant d'années que
je ne sais plus pourquoi je suis comme ça, il n'y a pas de raison et
je m'en moque, car l'essentiel dans la vie c'est de vivre, le reste
après tout et quand c'est comme ça aux abris, car il y a un mois ou
deux dans l'année qui ne sont pas comme les autres, ce qui veut dire
que l'hiver est froid pour permettre au printemps de réchauffer la
pizza, et ensuite il n'y a plus qu'à déboucher une bouteille de
vin, mais là c'est un problème car j'avais envie de maigrir et
voilà que le plaisir de vivre sans se poser de question vient me
barrer la route, comment faire, je vais me faire aider, et je vais
acheter des brûle graisse, je vais bien voir ce que ça fait, car
tout seul dans mon coin ce que j'essaye ne marcher pas car quand on
ne peut pas c'est comme si on est face à un mur de cent mètres de
haut, impossible de grimper, c'est vraiment trop haut, et je reste là
à ne rien faire, les jours passent à côté en riant, comme c'est
drôle de me voir ainsi sans perte et dans gain, dans l'inutilité,
dans le rien à choisir mais mieux vaut se faire un trou, pas trop
grand, juste de quoi mettre un banane et un réveil pour savoir à
quelle heure je dois m'habiller pour sortir dans la rue, c'est
amusant de vivre, car on a toujours besoin de faire quelque chose, on
ne peut pas rester immobile à contempler le mur d'en face, à un
moment une idée arrive, et là tout de suite on réfléchit, alors
si c'est comme ça ce n'est pas autrement, et on y pense des jours,
on essaye de voir ce qui ne va pas, on ne connait pas tout mais on
essaye quand même de se croire un ingénieur atomique, ça ne dure
qu'une seconde car je n'aimerais pas travailler dans l'atome, ça me
fait trop peur, et si ça explose, on est mort, c'est rapide, alors
je vis ailleurs, dans un endroit qui ne demande pas d'effort de
compréhension, un lieu neutre où il ne se passe rien, car moi ici
c'est bien, et demain je ne sais pas ça dépend de tellement de
choses, des oublis, des prix en baisse, des moyens de productions,
des ralentissements inconditionnels et en face de moi un choix qui
brille façon grand poisson sans arrête, et pour que ça soit
complet un menu gastronomique en province comme si on avait faim,
mais là je vois une voiture jaune qui passe sans s'arrêter, et en
ce qui concerne le moyen le plus simple pour aller jusqu'au
cimetière, je ne vois qu'un chemin qui part vers la droite, ce qui
m'arrange car je n'aime pas les arbres trop nombreux, et donc d'un
pas léger je m'engage dans l'armée, mais voilà, à peine j'essaye
mon costume de marin que la mer disparaît, alors là c'est un manque
de chance, je pars immédiatement aux renseignements catastrophiques,
et là je vois l'explication, tout ce qui arrive est normal, mais
quand on regarde de plus près on s'aperçoit que dans un petit coin
ce n'est pas encore prêt, il faut attendre encore quelques jours,
alors pour ne pas perdre de temps je devance l'ennui et je fonce dans
une folie étrangère, ce qui se passe quand on chasse la fenêtre
ouverte, il y a plus de vent et ça c'est une autre façon de faire
une cueillette le vendredi juste avant la moisson, et dans les champs
cette ivresse du bon pain, c'est un jour béni entre tous, j'aurai du
le faire plus souvent, mais comment arriver au bonheur, c'est une
pente douce, et on glisse, alors pour savoir que ce jour-là il faut
prendre un petit chemin tout simple au milieu des autoroutes pour
arriver dans une clairière aussi belle que la dernière fois qui me
fait remonter le temps au-dessus des montagnes, mais là c'est une
autre maison, une tentation de mettre tout dans un coin pour avoir de
la place, j'ai envie de danser en me perdant dans une facilité de
vivre sans penser à rien, ce qui ne se fait pas facilement tout est
problème tout s'enfonce dans la mer et quand on est ivre on est
chargé à fond de cale dans un toit rouge qui ne cesse de passer
pour ou contre, ça dépend du jour et quand c'est fermé on est bien
obligé de se dire que c'est plus tard que je pourrai me fair poser
une sorte de sobriété, un peu comme si c'est un pardon gratuit,
mais pour ça il faut se mettre à table, ça sent la viande, mon
corps est en attente, c'est une juste raison, pas le moyen d'y
échapper, tout est là dans un plaisir du moment, ça ne dure pas,
pulsion vers un seul couloir
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