depuis ma jeunesse les jours ont coulé, je ne vois plus rien à l'horizon, suis-je perdu sur une île déserte ou bien dois-je tourner à gauche pour apercevoir un rideau qui s'enroule dans le vent, c'est ma vision, je suis au courant de ce qui se passe, ça commence toujours comme ça, ensuit ça se passe comme ça, et ça finit toujours au même endroit, car la vie est minuscule, on chemine quelques temps, ça passe par là, ça passe même si ça ne peut pas toujours coïncider, on s'arrange avec la droiture, on finit courbé, mais on a évité de partir en arrière, on est toujours près d'ici, alors que le moment est loin, ça ne fait rien, de toutes façons, je suis toujours dans la position que je fixe au mur, ça tient bien, pendant des années je peux très bien ne rien espérer, car je suis en-dessous des sensations désastreuses, ce qui me permet de passer calmement, là où d'autres s'effondrent en hurlant, mais ceci est encore ce qui se fait de mieux, la technique n'ayant pas encore permis de rêver à un monde meilleur, ce passage est ouvert, ça ne risque rien, peut-être vais-je un jour trouver un trésor, car ce qui n'est pas possible demande du temps, il faut trouver le passage secret, c'est une combinaison en papier, il y a quelque chose d'écrit mais je n'arrive pas à lire, il fait trop sombre, j'ai alors l'idée d'allumer un feu, mais comme tout est à côté, je prends une allure plus vive, ça passe plus vite, c'est mieux comme ça,