ce que je veux, c'est simple, c'est tellement simple, je me demande si c'est vraiment ce que je veux, car depuis des années je réfléchis,  une flèche, une chance soudaine, mais moi ce que je veux, c'est une petite rémunération, une toute petite qui me permettrait de penser à mon avenir autrement que comme un cloporte qui chasse l'ennui à coups de pourquoi, oui je demande à qui peut m'entendre à quoi ça sert de vivre, est-ce la raison, l'amour, la haine, le pardon, que sais-je encore de plus, de moins, d'évident, de perte un jour, quand tout est gagné, mais depuis ce temps qui a couru loin de la terre pour avoir la chance de partir un peu à droite, comme si on avait cru qu'il serait capable de faire plus, juste un petit mouvement pour se donner l'impression que ça va faire le tour, mais depuis ce temps, on ne sait plus pourquoi, alors ça ne compte pas, ça devrait faire un pas, juste un pas, mais ça reste immobile, pas la peine d'en voir plus, c'est comme ça depuis longtemps, il faut se faire une raison, les gens passent, les histoires s'écrasent dans le bas d'un soudure à l'arc, mais pour l'instant ça va bien, même si tous ces choix étaient ce que j'attends ou ce que je repousse, car demain c'est demain, je ne suis pas sûr d'aller jusqu'au bout, car je n'ai qu'une énergie limitée, on me prend pour n'importe qui alors que n'importe quand je sais bien qu'il faut quelque chose, ça me demande un effort, j'aurai aimé vivre sans me demander pourquoi la vie, pourquoi la mort et pourquoi moi, que dois-je faire, que dois-je espérer, pourquoi le faire, je ne suis pas celui qu'on croît, je ne vais pas en haut, je reste au niveau de la terre, je tremble, je sue, j'arrive là où je suis et surtout je fais très attention aux escaliers, moi j'aime marcher sur le plat, pas de risque, alors que l'escalier est tordu, il monte et il descend, ça ne marche pas, ça continuer, ça plaît, ça charge un maximum pour se faire une tentation agréable, quelque chose qui sort du quelque chose que je ne connais pas