when is it now

lundi 15 novembre 2010

il ne faut qu'un instant pour s'apercevoir que je suis ce que je ne pourrais jamais être, je me contente de ce que je peux faire tous les jours, je me lève, je m'assoie sur le lit, sûr d'être réveillé, tout à coup je me lève, résolu d'aller jusqu'à la salle de bain, ensuite je m'habille dans l'urgence de ne pas rater mon train, mais aussitôt un doute survient, pour aller où, heureusement je me trouve à ce moment là juste devant une chaise, j'y tombe plutôt que je ne m'y assoie, je réfléchis, que suis-je destiné à faire tous les jours, vaste question qui ne se résume pas au mot travail, travail, voilà un mot qui me rappelle quelque chose, je me souviens maintenant, il y a longtemps je prenais le train tous le jours et je ne revenais que le soir, mais impossible de me souvenir ce que je faisais toute la journée, c'est amusant de ne prendre que des morceaux de mémoire, il est vrai que j'ai dépassé les cents ans, alors toutes ces années de ma jeunesse s'éloigne plus par ennui que par le temps qui m'en sépare, il m'est devenu fastidieux de penser à autre chose qu'à dieu, je me sens plus proche de l'idée de l'éternité que des préoccupations limitées des vivants quand ils veulent avoir de quoi remplir leur bac à rêves immédiats, tout cela disparaît

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