when is it now

samedi 26 janvier 2013

j'avais l'intention de commencer quelque chose quand j'ai vu un chat noir traverser la rue, je me suis dit, est-ce un mauvais présage, en tout cas j'arrête de faire ce que je faisais et je réfléchis à la suite, que vais-je faire sans craindre qu'il m'arrive quelque chose de désagréable, un moment, deux moments, un instant, deux et puis trois, quatre, Dieu, ma vie, ma montre, mon doute, et ma boîte à outils, car je fais beaucoup de choses par moi-même, c'est moins cher et je suis content de moi quand c'est fini, une certitude qui me garantit de continuer comme si j'avais de la chance, j'y crois, c'est suffisant, ça me permet de vivre heureux, un bonheur profond qui me fait aller en souriant, un bouche entrouverte pour ne pas montrer mes dents jaunes, et en avant pour une autre tranche de journée, oh là, doucement, pas de panique, c'est de la normalité, rien de plus, un passage dans un plat pays, des montagnes de l'autre côté, et puis, un essai réussi, je suis content de vivre, est-ce un cadeau, de qui, pourquoi, je cherche comme un chien de chasseur, je déterre les occasions manquées, je saute par dessus l'angoisse, un peu plus loin je croise un cheval, je me tiens à distance, il me fait peur, cette grande gueule, ces dents immenses, et cet air bête, je m'enfonce dans le bois, à la recherche de la belle au bois dormant, suis-je éveillé, je vais me réveiller, ça ne peut plus continuer comme ça, il me faut un médicament pour la toux, je suis fatigué, je combats depuis des années sans savoir si le vent vient du sud ou du nord, car je suis chaud en hiver et froid en été, j'ai été bien, je ne choisis pas le bonheur, il vient à moi comme un torrent de boue qui me colle au mur, c'est une pression énorme, je ne peux pas respirer, je ne comprends pas, c'est ça le bonheur, bon, d'accord, j'accepte, et voilà encore une fois c'est passé, oui, ça y est, c'est bon, encore bon, un bond, un autre, et puis c'est tout

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