si ce ne fut qu'un jour, mais ça prend des années, des mois et des mois pour savoir ce qui se passe, on ne sait rien de la vie, et un jour ou plutôt une heure tout s'éclaire, les silences, les jours, les heures, les moments cachés, et la lumière qui innonde, mais maintenant je sais ce que c'est, parler pour ne rien dire, penser pour être sûr du contraire, car il est urgent de ne pas savoir, car qu'on le sache ou qu'on le voit ça ne change rien, il y aura toujours de femmes et des hommes ne sachant pas quoi faire ensemble, il est très dur d'aimer, en général on aime que soi, alors pour aller vers quelqu'un et lui dire, vivons ensemble pour que le projet soit long et entier, toute une vie en compagnie de l'aimée, ça change une partie de la vie, pas tout car je reste ce que je suis depuis le départ mais quand on regarde de près ça change la vision quand je me réveille, je sais qu'elle est à côté de moi, cela fait 20 ans que ça dure, une complémentarité, une assurance mutuelle, on s'élance l'un vers l'autre, on se cherche, c'est mystérieux, ça se renouvelle tous les jours, jamais comme hier, pas encore comme demain, tout évolue calmement, on s'est fabriqué une protection solide pour avoir la possibilité de regarder le monde de loin, on n'est pas touché de près, ça marche bien, alors que tout autour c'est un risque inutile, tout s'écroule sans poussière car les larmes mouillent le sol, tout est hasard, justification, compréhension impensable, et quand je suis au courant des mesures sociales je me dis que je suis bien content de ne pas être autre chose que ce que je suis, c'est la profondeur qui m'attire, qu'y a-t-il derrière le rideau, on dit qu'il y a une lumière réconfortante, à voir