je suis un je suis deux je suis trois je suis quatre je suis cinq je suis six je suis sept je suis huit je suis neuf, je
m'arrête là, ça me fatigue, et de toute façon l'être ne peut dépasser l'unité, de 1 à 9, ce qui est déjà beaucoup quand on se réveille le matin et qu'on se couche le soir, pas de quoi souffler, des précautions, des urgences de descendre à la cave quand il pleut et de temps en temps une envie soudaine de manger du pain, après ça va mieux, mon goût est plein, je suis reparti comme un jeune homme, et enfin quand je pense que tout ça vaut la peine, heureusement que je suis assis, je n'en demandais pas tant, comment accepter de continuer quand tous les vieux meurent autour de moi, moi qui ne suit pas encore vieux, mais tout de même, j'ai l'âge de mes artères, comment vont-elles, j'en ai une vague idée, des tuyaux, des soudures, des gènes, de l'habitude, des mauvaises et des bonnes, je n'y peux rien, c'est comme si parfois je suis conduit à faire des choses qui ne me plaisent pas mais je me sens obligé de les faire, alors je me tais et j'essaye de comprendre, la vie passe et je ne suis toujours pas capable de croire à mon destin, quel est-il, qui suis-je, pas de réponse et pourtant je cherche des heures par jour, mais là, je suis bloqué, demain, hier, c'est frustrant, j'aurai tellement envie que tout soit beau et rapide, mais que ferais-je après, finalement je suis très content d'avancer lentement, c'est toujours ça de fait, et après on verra ouf
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