je est un autre que je ne connais pas le lundi, le mardi je marche pour tenter d'en apprendre plus, mais mercredi je retombe en enfance, je remonte le chemin de l'école, je suis dans mon lit, je n'aime pas aller à l'école le matin, alors je reste dans mon lit, en espérant qu'on m'oublie, mais j'entends les pas de ma mère qui s'approchent de ma chambre, c'est l'heure de se préparer, un jour tu sera grand, donc maintenant tu dois te lever et croire qu'un jour tu comprendras que chaque instant est précieux, il existe une manière de manoeuvrer quand on est bloqué, il faut respirer un grand coup et croire qu'on va y arriver, ça ne sert à rien mais ça permet au corps de se détendre et il est bien connu qu'un corps plus détendu ne s'attend pas à être bloqué, on en conclu que tout est possible, depuis le début jusqu'à la fin, tout est dans un coin, comme si on jouait au ping pong on se balance de a vers b pendant des années, un jour je me rends compte que je peux aussi aller vers c, une station intermédiaire de connaissance supérieure, c'est un pas minuscule mais en arrivant dans cette nouvelle situation je compris tout de suite tout l'intérêt que je pouvais en attendre, pendant de millénaires l'humain n'a pas cherché ce que je cherche, c'est pour ça que je ne sais pas ce que je cherche, ça prend beaucoup de temps, mais j'aime passer du temps, mon corps se détruit petit à petit, je ne serai un jour qu'un tas de chair pourrissant au soleil, mais pour le moment je suis assis, les pieds au sol, la tête pensante, où, comment, pourquoi, faire, rendre, passer, jours, soirs, heure chantante, joie secrète, fenêtre ouverte