when is it now

lundi 26 novembre 2012

voir devant soi, un exercice dangereux, car devant c'est le danger de croiser le regard profond d'une étrange sensation, brûlure, constat d'huissier, pardon tardif, mais comment faire quand on n'y peut rien, la peur ne permet pas d'éviter de comprendre trop tard qu'on est charcutier, des tonnes de viandes à croiser dans la rue et à découper en fonction du degré de relativité, la beauté est mauvaise conseillère, on pourrait au moins se dire que tout est fait dans le un sens proche de la réalité, en réalité tout est faux du sol au plafond, c'est blanc en superficie, mais dès qu'on gratte un peu c'est noir et c'est sanguin, de la passion ridicule, des calculs vains, le quotidien qui mange du pain et boit du vin, de la viande, des légumes, du rien du vide, mais le soir libère le travailleur et inquiète celui qui rêve de rester le même pour toujours, car chaque matin on se dit, suis le même qu'hier, j'étais jeune, le suis-je encore, ne suis-je pas devenu un vieux qui aime son confort, un vieux qui dit non à la nouveauté, avant c'était mieux, tout ce que je ne veux pas, je l'aurais peut-être un jour, parce que c'est comme ça, on veut des tas de choses qui partent à la poubelle, ce qui reste c'est un corps inconnu, qu'y a-t-il dedans, on ne sait pas, on ne voit que la surface, la peau nous cache la viande qu'il y a dessous, un magma dégueulasse, un fromage qui coule

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