when is it now

mardi 16 février 2010

j'ai pu rester tranquille pendant des années, mais d'un seul coup tout vacille, le corps donne une annonce, une première avant la dernière, j'étais bien à ne penser à rien, maintenant il est l'heure de penser au médicament du matin, à ne pas confondre avec celui du soir, mais je n'ai jamais demandé d'exister, je suis arrivé par hasard dans un monde inconnu que j'ai du parcourir des décennies pour m'apercevoir que le tonneau est vide, l'espérance est tombée dedans quand elle était petite, et de temps en temps ça remonte à la surface pour enfoncer le clou qui aurait pu me blesser, je n'ai pas peur de dire que je suis le seul à pouvoir être seul, car la notion de solitude n'est pas particulièrement accessible en groupe, tout devient à moitié quand je traverse la totalité de mes impressions, quand je pense à hier soir je me dis que ce soir est plus long, voilà pourquoi je ne me fie pas à mes pensées qui me suggèrent d'abandonner le rêve pour la réalité, mais le monde est moche, autant que moi, j'en fais partie par hasard mais je suis bien obligé de prendre et de laisser pour ne pas entamer tout de suite mon capital de jambon parfumé aux herbes, voilà le secret de la tombe, une facilité sans humidité, plus rien dans le tout, mais avant voyons ce que propose la vie, des jours innombrables, des nuits courtes, des pulsions repoussantes, c'est pas toujours la fête, de l'ennui par tonnes, des goûts et des couleurs, de la soie, du moi, un toit

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