when is it now

mercredi 17 février 2010

pour se prendre sans dépendre jusqu'aux cendres, ils se rendent, rendez-vous, après-vous, je n'en fais rien ou si peu, je suis ce que je peux, sans prétendre à autre chose que ce que je suis, si je suis aujourd'hui, ce n'est pas de ma faute, je n'avais rien demandé, un dessert peut-être, mais pas ce gros bout de viande qui me sert de corps, je me traîne sur la terre, que je suis bien à ne rien faire, mais au bout d'un moment il faut je bouge le pied gauche, ensuite je souffle un peu après avoir essayé de satisfaire une envie, c'est comme ça que je comprends la course du soleil, il monte et il descend, moi aussi je monte et je descend pour acheter du pain, ça fait mon exercice surtout quand je demande à une amie de passer prendre le pain, ça me coute plus de lui demander que d'aller chercher le pain, mais au-dessus de tour je suis en dessous de l'envie de descendre, je traîne la journée en essayant de me décider à descendre, je compte jusqu'à trois, mais je n'arrive qu'à deux, je suis épuisé par cet effort intellectuel, compter jusqu'à deux, c'est beaucoup, c'est moderne, avant on ne comptait pas, on pleurait les morts jeunes, maintenant on meurt tard, alors faut bien s'occuper, j'en étais à deux quand mon amie est venue m'apporter le pain, à demain, merci, ça y est, c'est le soir, il faut que je pense à aller me coucher, des fois j'oublie et je me réveille le matin, prêt à refaire la même journée qu'hier, pas tout à fait quand même, j'ai vieilli d'un jour

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