ce ne fut que ce que ça fut, ce fut suffisant car ce qui est toujours près et de plus en plus réel, ça fait longtemps que j'attends et je m'aperçois que je n'attends rien car ce qui est connu est vrai alors pourquoi faire autre chose, ce qui est là, c'est en fait une réalité, le concret n'existe pas, il se vit avec émotion quand on a la chance de perdre ses certitudes, tout s'en va ailleurs, dans un lointain exigeant car ce qu'il faut de la place pour tout mettre, ce qui sort n'est pas jouable c'est un trop plein de la mort en plus de la vie, un raccord entre rien et quelque chose d'autre, je ne saurais dire ce que c'est en ce 24 décembre, une naissance quelque part, un effort jusqu'à 33 ans, une mort, une résurrection, comme pour passer encore quelques heures, et depuis plus rien, on attend qu'il revienne, et pourquoi un 24 décembre, pourquoi pas un 30 mai, ou en juin, ou en octobre, un jour comme les autres, et Jésus revient, mais que faire dans ce monde égoïste, très loin de la Palestine d'il y a 2013 ans, aujourd'hui est connecté dans le vide, on ne se tient plus, c'est la débandade, tout est parti, il ne reste que l'envie de faire du mal, en Afrique, en Asie, en Amérique, en Europe, tous ces gens qui tuent pour quoi, pour montrer que le plus fort est toujours celui qui décide de la vie, mais quand on est content c'est pour une raison qui m'échappe, c'est une tendance acceptable, et pourtant je devrais faire autre chose, quelque chose qui soit plus ce que je voudrais tout en le craignant, donc je continue dans la même voie, celle du silence agréable, je ne suis pas fait pour le succès, je l'apprends doucement mais encore une fois je suis le plus capable de dire ce que je pense