when is it now

mercredi 29 avril 2009

quand je parle je veux que sortent de ma bouche des histoires où je puisse m'aventurer sans me perdre, mais il est difficile de ne pas perdre pied tant la marée monte haut, je flotte dans l'inconscient significatif à côté d'un sens commun en plein doute, mon ami reprenez-vous, ce n'est qu'un mauvais moment à passer, croyez-vous, c'est fini, on liquide la boîte pour de bon, j'ai eu le tord de rester trop longtemps, depuis sa création je suis là sans avoir bougé de place, je n'avais pas d'ambition et la paye me suffisait, alors les années passent sans y faire attention, le choc est lourd à porter, d'un coup on ferme la boutique, sans prévenir, comme si on avait eu un accident de la route, mais d'ailleurs quelle est la cause du décès, j'étais trop occupé au niveau du genou à former des cellules et je n'est rien entendu de ce qui se passait là haut, quoi un coup de feu, une balle a traversé la tête, mais pourquoi ne sommes nous pas tombé, nous étions assis au moment de la chute, c'est à dire de la non chute, je comprends mieux maintenant pourquoi les lumières principales se sont éteintes d'un seul coup relayées heureusement par le lumières secondaires, mais pour combien de temps, on sait que c'est un signe de la fin, bientôt la nuit noire, plus aucune activité, ça avait duré soixante trois ans, on pense que ça va durer toujours, mais quand même on n'imagine pas finir comme ça, qu'est-ce qu'ils fabriquent là haut au niveau de la conscience, comment arriver au dernier jour de sa vie avec une balle dans la tête, nous ne sommes pas en guerre, est-ce une balle perdue, avait-il de mauvaises fréquentations, on est les derniers à savoir et c'est trop tard pour changer, quand je repense à ces voyous qui ont profité d'un rhum pour partir en postillon vers un corps solide qui doit vivre encore aujourd'hui et pour longtemps, enfin inutile de se lamenter, je me sens déjà bien faible, regarde, même les mauvaises cellules disparaissent, finies les maladies, mais la vie aussi, on n'a pas l'un sans l'autre, c'est le gros problème, les corps sont en lutte permanente pour garder l'équilibre, mais je parle trop, ça y est c'est l'invasion des destructeurs qui vont tout nettoyer jusqu'à l'os, le temps finira le travail en réduisant tout en poudre, adieu la vie et pas de paradis pour nous, on a fait nôtre temps, on a servi du mieux qu'on pouvait, même pas de champagne et trop de verres sans pied, ça grouille de partout, comment aurais-je pu imaginer une scène pareille, ma jeunesse fut belle, insouciante, et me voilà au bord du précipice, je n'ai rien préparé, il n'eut pas le temps d'en dire plus, il fut englouti dans un magma bilieux en provenance du foie

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