il y a dans la vie un mystère

il y a dans la vie un mystère qui ne va jamais à droite car ici c'est plus que là donc pour finir il faut commencer c'est ma grand-mère qui me disait avant de mourir car après elle ne parlait plus et donc j'ai réussi à sauter par la fenêtre car derrière moi il y avait un monstre en tenue d’Eve qui voulait que je lui fasse un enfant, mais pourquoi moi, il y a tant d'autres hommes, mais non elle voulait que ce soit moi car elle trouvait que faire un enfant avec deux parents aussi moches, on avait une chance d'avoir une autre  Marilyn Monroe, c'est ainsi que je me suis rendu compte que je n'étais pas un prince qui fait tomber les filles, mais bon, on fait avec ce qu'on a et ensuite j'ai passé toute l'après-midi à essayer de penser à autre chose, car il est sûr que trouver une fille c'est toujours quelque chose qui peut aller loin sauf si elle est folle, alors là je ne peux pas jouer au docteur, je ne suis qu'un homme qui cherche la simplicité, bref avec mon talent de perdre avant de gagner, je suis arrivé à la conclusion qu'il fallait mieux cultiver son jardin pour avoir la paix, et oui il est bon de voir pousser ce que j'ai planté, et en plus ça me nourrit, alors pourquoi se plaindre, moi je trouve que la vie est bien, même si je vieillis et que je ne peux rien faire contre ça, il faut dire que je suis toujours en train de me demander, mais quelle heure est-il, ça vient par là, ou alors ça part par ici, il faut savoir ce qui se passe autrement on perd pied et on se retrouve dans l'asile des fous, mais voilà que je trouve pourquoi je vais là, c'est comme si j'avais une vision, c'est fou, je prends la première à droite et je vois de loin une femme qui court, et puis je n'y fais plus attention, quand tout à coup elle est devant moi en sautant en petits bonds juste pour se relaxer mais quand elle me fait signe je ne comprends pas, que veut-elle, je lui prends la main pleine de sueur, elle me regarde d'un seul coup avec la peur au ventre, je n'insiste pas et je continue ma route, c'est fou de comprendre que rien est rien alors que le soleil brille et que je voudrais simplement l'embrasser, mais là c'est risqué, car pour être tout à fait dans la bonne direction il faut se munir d'un os à ronger et d'une paire de chaussette si le sol est mouillé il vaut mieux être prudent et changer de chaussette quand on arrive dans un lieu sec, et pour ce qui est de la cour il y a bien sûr un tas de terre et quelques endroits sombres, mais pas de chouette ni de bison, ce n'est pas la saison ou alors je ne suis pas en Amérique ce qui m'étonne car j'ai rêvé hier d'une sauce à l'armoricaine ce qui n'est pas la même chose mais tant pis je reste là où je suis et je ne cherche rien d'autre, j'essaye de faire le vide dans ma tête, alors si je comprends bien il faut savoir pourquoi c'est fermé, alors que tout laisse penser à une ouverture rapide, tant pis je n'ai pas le temps je reviendrai l'année prochaine pour savoir si j'ai toujours envie de prendre tout ce que j'ai et de le jeter dans le maïs, mais après comment je fais pour m'assoir dans l'herbe, c'est que moi j'aime l'hygiène, je ne suis pas comme ces paysans qui vont avec une femme dans le foin pour essayer d'avoir des enfants, ça ne marche pas à tous les coups et puis maintenant on n'en fait moins qu'avant alors que la dernière fois c'était il y a dix huit ans, le temps passe et je ne me plains, pas, il faut juste se dire que tout ce qui est là c'est là, ensuite on fait le tour, on vérifie que tout est bien en ordre et il n'y a plus qu'à dire merci c'était une journée formidable, je me suis ennuyé mais c'était pour la bonne cause