when is it now

mardi 9 septembre 2014

quand je vois la vie

quand je vois la vie je descend rapidement vers rien, car ici c'est prêt mais ailleurs ça ne chante pas, c'est éteint depuis des millénaires, on ne sait pas quand ça va se rallumer, alors moi je vis sans rien attendre comme ça au moins je ne m'ennuie pas, car comme on sait depuis très longtemps il faut savoir être indépendamment du reste qui ne peut pas correspondre à l'essentiel et toujours au plus haut, car dans une histoire bien établie, il y a un moment de justification, quand on est capable de faire un pas sans avoir tout ce qui n'est pas là dans un cercle infernal, il faut bien admettre que ça change du début quand pendant des années chaque jour est payé d'un éclat de rire, ensuite on prend de l'âge, on devient conscient d'un tout petit espace que j'appelle moi, et puis dans une autre catégorie je commence toujours au même endroit de peur de ne plus savoir mon code personnel, c'est comme ça que je suis arrivé à me dire que tout ce que je peux faire sur cette terre c'est d'être de plus en plus en quête de vérité, mais pas celle qu'on trouve dans le métro ou sur les plages, non un  long silence dans une parole rare, des illuminations soudaines quand on est au plus profond du moment un cri est lancé dans la nuit, une respiration courte, de la sueur sur les tempes, un rêve qui s'écroule dans la poussière, et oui il faut vivre et ça c'est facile, alors pour le reste je me confie à Marie qui peut tout, la mère de dieu auprès des humains, car quand on vit seul avec l'impression de tout maitriser on fait une grosse erreur, je me place au centre et il ne se passe rien, alors je regarde autour de moi, solitude, messe basse, pleurs, et au fond un éclairage blanc je m'approche, je n'ai pas peur, c'est une chaleur réconfortante, et puis j'ai faim alors je sors cinq minutes et je vais m'acheter un sandwich c'est un moment idéal, je suis au plus prêt de moi, il faut que je sois encore combien d'années pour trouver la source première, c'est une chose qui m'échappe sans cesse, j'essaye de l'approcher elle s'enfuie, je veux aller elle va plus loin, sans arrêt, avec précision, avec lenteur et moi alors suis-je rapide, c'est difficile à dire, il y a beaucoup de paramètres, un jour on croit, un jour on est seul, un jour c'est parti mais tout ça ne compte pas, ce qu'il faut c'est voir le chemin qui passe alors on est pour un temps disponible, vite je me dépêche, c'est bientôt fini, il n'y a plus d'espace, je ne cours pas, cela fait longtemps que j'ai arrêté de courir, ça ne changeait rien, et en plus je transpirais trop, donc maintenant je marche, et tant pis si c'est trop tard, car dans la marche il y a une force énorme qui ne pense pas à après dans la marche c'est maintenant répété jusqu'au moment où je m'arrête, et là dans une fantaisie facile je comprends toute l'étendue de la satisfaction, un pas après l'autre dans un rythme affirmé, sans avoir de plaisir, une fatigue fusionnelle et là sans avoir rien décidé, peut-être à cause de l'envie de vivre, un chois impensé, une réalité mouvante, des instants qui filent sans donner leur nom, et là un peu plus à droite, un quoi en même temps que ces lents après-midi où le temps ne veut plus s'assoir, mais une suite d'évènements se raccroche comme un fil qui déroule au milieu du salon, il faudrait quand même avoir la délicatesse de voir ce qui pourrait aller, et là sans attention particulière, un silence qui en dit long, car après le court est surpris dans sa hâte, il faut aller rapidement ailleurs, ici c'est fini pour ça aussi que je suis déterminé à faire un pas de plus en direction d'une situation nouvelle

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