quand j'étais un enfant la vie souriait comme un sourire que je dessinais avec des yeux et une bouche, le temps est passé et je ne dessine plus de soleil, ce sont des corps vides que j'ai envie de placer au milieu d'une composition de misère morale, car ce qui me manque c'est une chance de pouvoir faire plus vite ce que je pense pouvoir faire, c'est une question de pensée, si c'est fort c'est que je suis capable de le faire, mais si c'est faible c'est que je suis incapable de voir ce qu'il faut faire, ô joie de la création, ne suis-je pas celui qui peut, mais celui qui est, une simple entente, quelque chose qui ne passe pas, ça reste près de la pensée, une solution que j'accepte, il faut bien se dire que la vie a des limites qu'on ne peut dépasser, alors je me contente de quelques graines, de quoi nourrir ma passion dévorante pour les corps qui s'offrent, mais pour le moment il n'y en a aucun, je ne suis pas séduisant et surtout je ne suis pas séducteur, la vie est plate, il n'y a aucun jeu, les relations sont vides, il n'y a rien à gagner, c'est par ici que je veux aller, un endroit secret qui ne peut pas faire de bruit, pour se placer au meilleur choix, je sais qu'il faut prendre patience, car dans mon cas c'est tellement loin que ça prend beaucoup de temps, un peu, deux peu, trois peu et ça s'arrête, je ne suis pas inquiet, tout arrive à son heure