when is it now

mercredi 26 septembre 2012

en me penchant un jour pour ramasser une miette de pain, j'ai compris qu'un jour j'aurai mal au dos, c'est comme ça qu'on vieillit, on ne fait pas assez attention à ce qu'on fait au quotidien, et un jour ça casse, on se retrouve paralysé, dans un fauteuil roulant dans lequel on se détruit peu à peu, si j'avais su quand j'étais plus jeune qu'en faisant attention, j'aurai pu éviter de finir ma vie misérablement, car pour moi ce qui compte le plus c'est la possibilité d'aller et venir sans contrainte et sans peur, alors vous comprenez qu'avec un fauteuil roulant vous êtes bloqué devant un escalier, comme vous êtes plus bas que les personnes sur leurs jambes, on peut vous faire tomber en vous renversant sur le côté, et là comme une tortue sur sa coquille, il faut attendre qu'une personne gentille vous aide à remettre le fauteuil sur ses roues, mais peut-être n'aurais-je pas le temps de faire tout ça, vais-je vivre longtemps, est-ce mon but, je n'en suis pas sûr, mon envie ça serait plutôt de comprendre quelque chose à ce chantier immense où tout est en désordre, je cherche encore où est l'entrée, pour le moment je me balade dans mon cerveau, ça manque de lumière, je devine qu'il y de l'espace mais je ne vais pas jusqu'au bout, je reste au bord, comme des gens quand il pleut attendent à l'entrée d'un magasin avant de se lancer en courant car ils n'ont pas le temps d'attendre la fin de la pluie, on a tous des occupations, des heures réglées, c'est l'heure de partir, c'est l'heure de rentrer, c'est l'heure d'être en vie, le bonheur est là, je le vois, tout va bien, ça va vite, un jour chasse l'autre, attention il y a des pierres qui tombent, je choisis rapidement une autre route plus sûre mais plus longue, comme on dit il vaut mieux tenir que courir, la stabilité est difficile à comprendre, qu'est ce qui compte, le choix est tellement grand, un passage après l'autre l'expérience grandit,

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