when is it now

mercredi 19 septembre 2012

j'ai envoyé toutes mes lettres, il ne me reste plus de timbre, vais je devoir en racheter, ou alors sont-elles les dernières lettres que j'envoie, rien n'est sûr dans la vie, on s'accroche à des habitudes comme une moule à son rocher, si tout éclate, les habitudes s'en vont et on reste la bouche ouverte, que faire d'autre, et si je ne faisais plus rien, de peur de recommencer à construire et qu'un jour ça soit détruit à nouveau, mais c'est plus fort que moi, je suis complètement optimiste, je crois en aujourd'hui pour faire demain, alors je ne peux me passer d'être dans une  dynamique, c'est très fort en moi, sans cet effort je serai mort, à quoi sert de vivre si on ne veut pas échapper au temps qui passe, c'est un rêve irréaliste, mais sans rêve je ne voudrais pas me réveiller le matin, c'est un rêve éveillé qui me tient la main pour que je ne tombe pas, plus j'avance plus je me rend compte de l'impossibilité de croire dans la vie sans croire en soi comme une fusée qui décolle, brisant en mille miettes les lois de la pesanteur, cette force qui soulève ces tonnes d'acier, c'est ma force pour décoller, c'est la force du bonheur qui est au coeur de mon être, tout le reste est du détail, j'avance lentement mais sûrement, je sais où je met les pieds, j'ai compris que le vrai luxe c'est d'échapper au temps, ce n'est pas gagner beaucoup d'argent, car l'escapade n'est pas dans la possession d'argent, elle est dans l'esprit léger, dans la recherche d'altitude dans un pays plat, dans le plaisir de respecter l'autre, pour l'instant je suis content de ma progression, je suis loin du départ, demain on verra bien

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