when is it now

samedi 2 février 2013

dans une attitude récente je me suis aperçu de mon erreur, j'avais cru qu'il était possible de vivre sans penser à rien, or, il n'en est rien, en effet il faut penser à tout, tout ce qui compte, tout ce qui ne compte pas, on n'a plus de temps pour le temps qui passe, la simple rêverie, le moment doux, l'inconsistance harmonieuse, tout est rapide, stressant, un, deux, trois, mille, cent, quarante, et j'en passe des embrouilles, des retards, mais je me fais une raison, il faut avancer, c'est maintenant que ça se passe, il n'y a plus de temps à perdre et puis tant pis si ça gène, je suis obligé d'avancer, c'est ma vie, pas la leur, je sais où je vais, je n'ai aucun doute, alors si je pouvais aller plus vite, mais non, ce n'est pas possible, il faut aller lentement, patiemment, sereinement, et après, mais longtemps après, peut-être quand je serai mort, on dira, c'était bizarre mais la vie est étrange, alors qu'est ce qu'on fait, on reste encore un peu, juste pour voir jusqu'où on va, et la vie avance, un peu à chaque occasion, et ce ne sont pas les occasions qui manque, c'est l'expérience qui me le dit, tous ces jours derrière moi qui n'ont plus la lumière, mais je n'ai pas le pouvoir de les ramener à la vie, ils sont morts pour toujours, tant pis, tant la vie passe, tant que je suis vivant, tant il est vrai que tout est faux, mais ce n'est pas grave, j'avance dans une direction stable

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