when is it now

vendredi 8 février 2013

il serait bien de ne plus faire mal aux autres, mais comment s'arrêter quand on a pris du plaisir à ne pas dire bonjour, ne pas rendre service, avancer seul sans un regard pour les autres, fuir les gens qui tombent, ne pas faire attention aux gémissement, ça me plait de vivre comme si j'étais seul dans la rue, je suis le dernier des vivants et j'erre de rues en rues sans voir personnes, ce sont des corps inconnus, des vies perdues, rien à leur dire, ce sont les autres, ils n'existent pas, ils respirent, ils rêvent, ils marchent, ils se parlent entre eux, mais moi, ça ne me fait rien, j'avance seul sans avoir peur, sans plaisir idéal, juste un moment qui passe sur cette terre, que je ne connais pas, je marche toujours dans les mêmes chemins, qui ne sont jamais les mêmes chaque fois et toujours les mêmes car je regarde toujours au même endroit avec mes yeux qui ne changent pas d'orientation, je vois la vie comme je la vis depuis des décennies, je ne change pas, je me sens toujours jeune, quand je vois l'éccart qui me sépare des vieux, au moins 30 ans de différence entre moi et les vieux, je me trouve donc très jeune, je ne sais pas si ça va durer encore longtemps, mais depuis que j'ai l'âge de penser à ce que je suis, ça fait peut-être 30 ans, je suis dans la continuité, je vois la vie avec légèreté, avec enthousiasme, je ne compte pas les jours, chaque heure est une beauté

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