un jour, c'est simple, c'est bien, deux jours, c'est bien, trois jours, ça commence à bien faire, quatre jours, mais qu'est ce qu'il fait, cinq jours, je crois qu'il faut que je change quelque chose, ça ne marche pas, ça fait cinq jours que j'attends et rien ne vient, ce n'est pas normal, si on a envie on peut aller vite, c'est comme ça que ça marche, il n'y a pas d'intermédiaire, on est en direct, alors quoi, je préfère partir, c'est trop long, je n'ai pas le temps d'attendre, dans la vie c'est une histoire rapide, on change souvent, avec dans le fond quelque chose qui reste depuis l'enfance, un secret pour soi-même, une solution enfantine qui intervient pour dire c'est l'heure du goûter, mais moi je ne goûte plus, je vis, je respire, je pense, je construit, il y a un jour où on coupe le cordon, c'est une nouvelle naissance, ça passe, ça revient, il faut attendre, un jour ça tombe, c'est fini, on ne peut plus continuer comme avant, c'est tombé, on ne se relève pas, c'est fini, ça commence, une autre direction, un passage en extérieur, et des jours en attente, des mois prévus, des années à venir, de l'espérance, de la joie, des moments incertains, tout le paquet, tous les restes, toute l'envie, toute la mort, depuis des années ça continue, c'est normale, c'est ma vie, depuis longtemps, le bonheur continue, c'est le plaisir de la voir, le plaisir de vivre ensemble, des moments que je garde dans mon coffre d'émotions, des images vivantes, dans ma tête je me souviens du passé, ce moment mort qui jette de temps en temps des braises hurlantes, j'étais il y a longtemps un enfant qui grandit, jusqu'à aujourd'hui, dans une tentative de séchapper pour toujours, un avenir bleu, des fleurs rouges, des regards, des pas, des comment, des pourquoi, de ceci, des cela,