when is it now

jeudi 24 novembre 2011

c'est un peu lent, mais je sais que le moment est encore ce soir, un instant après je pense, mais tout à coup je sais que je peux une fois,  à la deuxième je crois mais ça ne dure pas, je monte et je descend, c'est comme ça, un pas en haut, un pas en bas, le corps avance en se balançant à droite et à gauche, la stabilité est précaire, l'esprit guide l'ensemble, si le regard devient vide, tout tombe, il ne reste plus rien, c'est un moment tragique, l'humain qui se croyait fort, devient faible comme un bébé, la faiblesse est humaine, on se jette dans la boue sans qu'on nous y pousse, on aime se vautrer dans l'indifférence, ça ne nous regarde pas, c'est encore pire depuis la télévision, on voit maintenant la misère humaine sur la terre entière, on ne peut rien faire, on regarde et on pense ce qu'on va manger ce soir, tous ces pauvres qui n'ont pas à manger, alors que notre réfrigérateur est plein de graisses, du saucisson, des gâteaux aux oeufs, on va grossir pendant que les pauvres africains meurent très jeunes, est-ce de notre faute si leur dirigeant volent l'argent de l'état pour acheter des grosses maisons à Paris ou à Londres, il ne reste rien pour les pauvres, et je n'y peut rien, tout ce que je peux c'est d'essayer de ne pas être un monstre, c'est tout ce que je peux faire et la télévision ne changera rien et internet non plus, quand on voit qu'au Maghreb on a prétendu que les révolutions ont commencé grâce à Facebook, alors qu'en Tunisie, en Egypte, en Syrie, il y a des millions de pauvres qui ont à peine de quoi manger, on l'a vu en Tunisie aux dernières élections où le parti islamiste est arrivé en tête, et qui a voté pour ce parti religieux, les pauvres qui n'ont pas internet qui sont plus nombreux que ceux qui sont occidentalisés, rien ne change rapidement, les européens devraient se le dire, ça fait mille ans que l'Europe essaye de se construire

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