when is it now

mardi 15 novembre 2011

si au moins on pouvait maîtriser le temps, mais dès qu'on s'en approche il s'enfuit à l'horizon, je ne suis pas assez rapide pour le suivre, alors je me fais un bon repas, c'est rassurant de manger, on oublie qu'on va mourir, on va se nourrir, le corps est content, il a eu de quoi tenir 4 heures, ensuite il faudra penser à manger encore, chaque jour on a donc la possibilité de se sentir bien, un jour, deux jours, une histoire qui passe, j'aurai pu me  dire que ça vaut la peine, mais à l'époque je ne pensais à rien, il m'a fallu des années pour lentement arriver à la conclusion que le présent compte plus que tout le reste, c'est maintenant que ça se passe, chaque seconde tombe lourdement, pas d'urgence, le moment dure, il dure jusqu'au prochain, on ne le décide pas, on est tous ensembles, les humains sont capables, ils peuvent se comprendre, à condition de penser en commun, l'habitude est grande de ne penser qu'à soi, ses plaisirs, ses peines, alors qu'on est tous construit sur le même modèle, on rêve tous à une vie facile, comme si ça existait, ce qui est vrai c'est l'ennui quand il est transformé en projet, on avance dans la nuit, il n'y a pas d'éclairage, c'est le moment de l'angoisse avant celui de l'envie, une seule fois, c'est court, mais on ne peut pas correspondre tout le temps au désir de vivre, le plus souvent on est dans le désir de mourir, mais on ne veut pas se l'avouer, on préfère rester avec ses petites idées confortables, qu'est ce que je fais ce soir à manger, qu'est ce qu'on regarde à la télé

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