when is it now

samedi 27 octobre 2012

je raconte quelque chose de simple, il faut aller voir derrière l'arbre pour se rendre compte qu'on est plus devant, c'est une aventure qui dure toute la vie et vers la fin on arrive à la limite de la compréhension, tout s'en va, il ne reste qu'un corps vide, mais ce n'est pas une raison pour ne pas essayer de passer au travers de l'ennui, de le mettre par terre pour dégager la vue, il fait beau, tout est bien, je suis là, mon corps respire, ma tête réfléchit, mes jambes marchent et j'ai le sentiment que ça va aller de mieux en mieux, des jours de bonheurs, des heures de passion calme, des minutes d'enthousiasme pour rien, et voilà je saute rarement, je préfère marcher, c'est plus sûr, quand on saute, on ne sait jamais où on retombe, alors que si on marche chaque pied s'élance vers un objectif réaliste, chaque pas équilibre le corps et lui donne la force d'avancer, c'est depuis le premier homme, il y a trois millions d'années, ce qui compte le plus et qui unifie les rêves des tous les hommes, depuis le premier, l'homme rêve qu'il vole en marchant, et c'est ce qui se passe quand on marche longtemps dans un rythme régulier on a l'impression que tout s'envole autour de moi et que moi aussi je vole, c'est avec cette possibilité de s'envoler sans quitter la terre qu'on reconnaît l'humanité, les animaux qui marchent ne font que marcher et les animaux qui volent ne font que voler, il ne rêvent pas du contraire, l'humain a dans le cerveau un grande partie qui va un jour le mener à aimer son prochain, c'est programmé comme il a été programmé que l'humain allait mettre trois millions d'années pour se voir dans la glace et penser en même temps qu'il a un rendez-vous chez le garagiste pour réparer sa voiture, c'est l'extraordinaire espace que donne la vie, on peut y aller franchement, tout est possible avec la seule condition de penser qu'on est tous ensemble, ça veut dire qu'on va tous dans le même sens de respect, de regard, de croyance, de beauté, allons tous dans le même sens, nous y arriverons un jour

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