j'entends bien ce qu'on dit

j'entends bien ce qu'on dit et pourtant je ne comprends rien car étant moi-même plongé dans une eau qui ne veut pas se vider je prends toujours la même position sur le ventre pour essayer de dégager les gaz qui sont comprimés dans la partie supérieure, ensuite je me repose, car ce qui se passe tous les jours c'est une habitude de faire ce qu'on peut, mais quand on est capable de voir au travers de l'épaisse jungle ça veut dire beaucoup de choses, à commencer par le qui quand quoi, ce qui n'est pas encore fait n'est pas encore plus que ça mais quand quoi se fait alors quand qui n'est pas loin ce qui s'explique par l'intermédiation de la voiture blanche arrêtée au carrefour mais ce qui se dit dans cette occasion de bien faire les choses, c'est un choc, d'abord parce que je ne fais pas ça pour ça mais pour quelque chose d'autre, ensuite c'est plus que ça dans tous les états qui sont neutres, et pour la bonne raison que tout ce qui continue n'est pas absolu mais simplement une hypothèse de travail qui sera ensuite remaniée pour que le résultat final soit absolument parfait, sans une chose dérangeante sans un parfum de scandale pour que ça commence dans le bon ordre, celui de la liberté qui n'est pas encore complètement découverte, il en reste du chemin avant de se libérer du poids de l’échec quand on n'avait pas compris la règle, mais en même temps c'est une histoire de rien faire alors que dehors ça crie au foin, du blé tendre, des ordures ménagères, de la soupe chaude pour clore le débat qui ne pouvait de toutes façon arriver qu'à un mur, assez haut pour dissuader quiconque de vouloir bousculer la tradition, on est donc obligé de s'aider pour passer l'obstacle, c'est une obligation ou alors on est chacun dans son coin et on crève de faim, alors un peu de courage, soyons collectif, et avançons main dans la main ce n'est pas si difficile, abordons le sujet avec le soin nécessaire, et voyons ensemble ce qu'il faut faire, ce qui est primordial c'est de pouvoir le faire, le reste est très facile, et quand je pense qu'on aurait pu aller plus vite, mais je sais bien que le temps est là pour quelque chose, autrement si ça ne servait à rien on ne vivrait qu'une heure, ce qui serait suffisant pour boire un peu de lait et ne pas savoir où on est, mais la vie est plus longue en général, on a le temps de s'ennuyer, de perdre du poids, de faire attention à la tentation, de reculer devant le travail à accomplir et pour ça je me mets un mouchoir dans la main, ce qui est discret et me permet de faire tout ce que je veux pendant dix minutes, ensuite je dois arrêter et faire autre chose, autrement on pourrait me soupçonner de diverses façon en même temps que tout ce qui existe est une vision multiple, ce qui pourrait devenir un jour un mystère dévoilé à moins que tout reste comme avant dans l'insatisfaction et dans la misère morale, ce qui n'est pas souhaitable, on voudrait que tout le monde soit heureux, mais ce n'est pas possible, car certains sont malheureux, ce qui fait qu'il ne veulent pas le bonheur, donc en étant sur la piste je peux dire que tout ce que je veux c'est d'être un jour conscient de la réalité, ce qui ne peut se manger en une fois, il faut savoir attendre et prendre patience en tous cas c'est comme ça que je vois la vie, un exemple parmi d'autre dans la collection des humeurs grasses qui n'ont pas l'habitude de se mettre à changer, mais un jour ça arrive et pourquoi pas un jour comme aujourd'hui mais ça c'est plus que moins alors pour être dans la bonne case il faut passer par des mauvaises qui nous enseignent que tout ça