en ce moment précis se passe quelque chose que j'ignore, voilà l'erreur que je commets, il ne peut rien se passer autrement que ce que je vis, tout le reste n'existe pas, si je suis là en ce moment, comment pourrai-je voir ce qui se passe ailleurs, d'ailleurs je me moque complètement de ce qui se passe dans le monde, du moment qu'ici il ne se passe rien, le reste du monde peut disparaitre dans un tsunami géant, serais-je content d'être un survivant, pas plus que maintenant où je me considère comme un survivant de l'humain, un humain n'est pas que son corps qu'on exhibe dès qu'il fait beau, être humain c'est avoir une vision de l'existence, un vue sur le long terme, au moins jusqu'à l'heure prochaine, et pourtant on va très loin avec une certitude que tout change dans la continuité, un passage dans le vrai commence toujours pas une acceptation du destin qui plonge ses racines dans les générations précédentes, une histoire longue de milliers d'années qui passent dans chaque seconde que nous vivons, cette transformation de l'éternel en quotidien inintéressant est possible grâce à la faculté du cerveau de tout prendre pour finalement en laisser qu'un moment à regarder par la fenêtre