when is it now

jeudi 19 mai 2011

c'est nouveau mais je ne sais pas encore ce que ça change, comment bien apprécier la situation, je ne dispose d'aucun outil pour anticiper les réactions, j'attends dans mon coin en priant tous les saints de ne pas être ce que je ne suis pas, je crois avoir foi en moi, être capable de continuer de vivre bien, avoir un projet qui tienne la route, mais je sais aussi que le chemin est long, il faut creuser son chemin, revenir tous les jours là où on s'est arrêté, quelque fois on ne sait plus où on était la dernière fois, mais ça revient très vite, le cerveau enregistre tout, mais il faut de la pratique pour consulter les pages précédentes, la facilité voudrait de se laisser aller à un quotidien libéré des projets lointain, on ne s’intéresse qu'à l'immédiat en évitant de se projeter dans l'avenir, du coup le quotidien prend toute la place et au bout de dix ans c'est foutu, on est cuit, on a fait n'importe quoi et le poids est énorme, mais il y a toujours de l'espoir, tant qu'il y a de la vie y a de l'espoir, c'est après que ça se complique, mais les vivants s'en moquent, il pleut c'est la fête à la grenouille, rions, mangeons gras, buvons, fumons, aujourd'hui est vainqueur, chaque minute festoyons, en avant et après dormons mal, cauchemardons, vomissons, la nuit est dure pour les mous, elle règle ses comptes en crampes douloureuses, demain matin hagards, on le refait demain soir, juste le temps de se remettre et il n'y paraîtra plus, sauf que le corps s'épuise sous ces coups répétés de beuveries, des pans entiers de cellules fraîches disparaissent à jamais, il ne reste que la vieille garde, toussant, pliée en deux, ridée, la jeunesse est bien loin et la mort si proche, ah! vie tu m'as vu naître, tu m'as vu enfant bondissant, et puis tu m'as plus vu à l'hospice, un gros méconnaissable, bavant, hurlant de douleurs,

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